Je commence par un partage d’une tranche de vie.
Dès mes débuts dans l’immobilier, j’ai eu la chance, le privilège et le plaisir de travailler en équipe avec un autre courtier. Cette dernière étant déjà dans l’industrie depuis plus de dix ans, elle a été pour moi non seulement une associée mais aussi un mentor pour qui j’aurai pour toujours de la gratitude et de la reconnaissance. Mère monoparentale de deux enfants, elle avait néanmoins réussi en « super Woman » à tout faire, soit la femme de carrière et la maman.
Devant cet exemple de réussite quand même, j’ai aussi pris des mauvais plis 😉 .
Étant moi, une personne de grande énergie, et elle, de grande expérience, nous avons atteint des sommets très respectueux comme résultat de vente, cependant…
Tous les gens qui nous connaissaient ou nous croisaient, ne pouvaient s’empêcher de nous passer le commentaire que de toute évidence nous étions vertes comme des asperges et que non seulement nous avions besoin de vacances mais nous avions surtout besoin d’une assistante. Tout autant elle que moi, nous prenions ces commentaires/conseils comme l’eau sur le dos d’un canard, et nous poursuivions notre ascension et notre passion d’être là pour tout pour nos clients.
Tout le temps durant notre partenariat, ni elle ni moi, nous nous sommes plaintes à l’une ou l’autre et tant qu’à moi, grâce à cette dernière, j’ai de bonnes racines dans l’immobilier…mais… quel fût le pire mauvais plis que j’ai pris durant nos 8 années d’association? Celui de vouloir tout faire et tout contrôler…
Ce n’est seulement que suite à notre dissociation que j’ai enfin compris qu’à deux c’est mieux en effet, mais que l’association n’était pas la seule solution… le concept de l’adjointe commença à prendre toute son importance quand le marché des années 2000+ s’est mis à bouillonner et là mon succès allait m’amener à ma perte si je ne faisais pas quelque chose! Je brulais la chandelle par les 3 bouts (centre inclus)
La peur me terrorisait de penser que je devais avoir à être responsable de payer un salaire… Qu’arrivera-t-il si je n’ai pas les sous pour la payer ? Si je ne fais pas les ventes pour la supporter ? Si je n’ai pas le temps de l’entrainer ? Si je n’ai pas assez de travail pour l’occuper ? Si je dois tout vérifier derrière elle…elle va me ralentir ? Si elle fait des erreurs et me met dans une mauvaise situation ? Et la liste des « si » me « sciait » le courage en deux de faire le saut. Puis arrive un moment où tu n’as plus le choix car le débordement, la fatigue, la pression font en sorte que tu n’y arrives plus seul.
Ma première adjointe, qui l’est encore depuis ce temps, fut ma mère. On pourrait croire que c’est chose facile mais pas nécessairement… car quand on dit : coupe le pont derrière toi. Il est clair que ma décision était irréversible et que je me devais de réussir car jamais dans cent ans j’aurais pu la remercier de ses services par manque d’argent !
Aujourd’hui quelques dix-huit ans plus tard, cette décision demeure l’une des deux meilleures que j’ai prise ! La première étant la décision de me prendre une adjointe et la deuxième de me mettre au pied du mur en ne me donnant aucune porte de sortie, et ainsi faire une équipe du tonnerre avec ma mère.
Prendre une adjointe fut pour moi, et pour TOUS ceux que je connais qui en ont une, la plus grande source de motivation et de soulagement. Tout le temps et toutes les actions qu’elle fait me génère du revenu car pendant qu’elle y est affairée, moi je fais ce que je fais de mieux… ce que moi j’appelle mes 4 C !
CONTACTS, CONTRATS, CONCLURE, CONTRÔLE !
Si je passais les 40 heures à faire ce qu’elle fait, je suis forcée d’admettre que mon chiffre d’affaires serait amputé d’au moins 40% ! Oui, oui autant que ça, sinon plus.
Voyez-vous, c’est la peur de la « dépense » qui bloque « l’investissement » et c’est cette même peur qui empêche bien souvent nos clients aussi de vouloir bien rémunérer leur courtier… La minute où l’on réalise qu’en investissant dans de la bonne aide on réalise de plus grands résultats, et bien on valorise la dépense, le coût, et on comprend que l’investissement de déléguer la tâche et la responsabilité nous libère pour faire ce que nous désirons plus ardemment ou ce pour quoi nous excellons le plus.
J’ai fait quatre (4) fois son salaire la première année en surplus de ce que je générais ordinairement… et ça à l’époque et aujourd’hui avec 2 adjointes à temps plein, je génère fort probablement dix (10) fois ce qu’elles m’en coûtent.
Grâce à elles je suis plus efficace, plus organisée, plus focussée, plus productive, plus relaxe et plus disponible pour mes clients et collaborateurs… donc JE suis plus « payante ».
Faut-il attendre d’être au bord de l’épuisement, d’être un courtier ayant déjà atteint un certain succès ou un succès certain avant d’investir dans une adjointe? La réponse est : surtout pas !
Si nous avions, mon associée et moi, embauché une adjointe cinq (5) ans plus tôt au moins, nous aurions dès lors obtenu non seulement un meilleur rendement, une meilleure qualité de vie mais aussi donné un meilleur service à nos clients.
Si vous n’êtes pas encore suffisamment productif pour avoir un/e adjoint/e à temps plein, et bien embauchez à temps partiel, embauchez des étudiants qui vous aideront dans l’intense paperasse qui nous entoure encore malgré toute la technologie actuelle, qui vous aideront dans votre préparation à une meilleure prospection et si VOUS déployez VOS efforts dans effectuer des contacts, les contrats suivront, les ventes aussi donc les finances pour avoir une adjointe à temps plein qui deviendra inévitablement un investissement payant et non une dépense.
L’adjointe c’est une décision d’affaires pour rester en affaires et grandir son chiffre d’affaires.
Comme courtier immobilier, quel que soit vos revenus, avoir une adjointe c’est payant et nécessaire… pensez à tout ce que vous faites pour 20$ de l’heure au lieu de 100$ ou 500$ !
Savez-vous ce que VOUS valez de l’heure quand vous faites vraiment de l’immobilier ?
Arrêtez de jongler avec la décision et passez à l’action !