Je me rappelle l’immobilier, il y a maintenant plus de 25 ans. L’ère révolue où on appelait le courtier inscripteur pour connaître les caractéristiques, les attributs, les détails d’une propriété étant sur le marché, à l’époque donc où la collaboration commençait dès lors. De grandes amitiés entre courtiers ont ainsi débuté et ont permis la réalisation de plusieurs belles transactions et ce malgré toutes les difficultés rencontrées lors de ces ventes.
C’était l’époque aussi où on allait aux meetings de bureau, où on faisait des « caravanes » les mardi matin et que la participation à ces évènements était presque obligatoire si tu voulais être un courtier sur la « coche » et qui connaissait son marché. La socialisation entre courtiers était plus que fortement suggérée, elle était profitable…
On devait aussi parfois visiter 30,40,50 propriétés, et même des fois plus, avant de trouver « celle » qui était la « bonne ». Je me rappelle que nous faisions aussi des promesses d’achat avec souvent plus de 6 mois entre celle-ci et la date de signature de l’acte de vente… était-ce le « bon vieux temps » ?
Tandis qu’aujourd’hui en 2020, on ne se parle plus…on « s’immoContact », on ne se déplace plus pour visiter ou ouvrir des portes… on met des lockboxs et on fait des visites virtuelles 3D, on ne négocie plus…on s’email nos PA, on n’attend plus après nos chèques de commissions…on prend des avances en dépôt direct, on ne se fréquente et/ou ne se rencontre plus…là on va Zoomer…mais où allons-nous ?
Nous sommes à l’heure du confinement de la COVID-19. Mais est-ce l’heure où notre profession se dénature de l’essence même du contact-client? Et bien c’en est tout le contraire selon moi!
L’heure est venue de réaliser que tout a changé? Oui, c’est vrai. Mais plus que jamais, nous nous devons comme courtiers immobiliers de nous « rapprocher » de notre clientèle présente, passée et future. Pour ce faire, et bien ça prend un système, une organisation structurée dans un plan opérationnel et du marketing.
Et boy, des gros mots qui font peur. Un plan organisationnel et un plan marketing…ça mange quoi ça, pour nous donner de la « business » dès que les restrictions gouvernementales seront levées?
Pensez juste à commencer… En vous questionnant à savoir avec qui vous voulez garder ou prendre contact…déjà là c’est un départ. Puis combien de fois voulez-vous être en contact avec eux. Pour ensuite savoir quand et finir par savoir de quoi vous allez leur jaser !
Le plus grand défi pour le courtier immobilier n’est pas de vendre ses services une fois qu’il est devant le client. Mais surtout celui de trouver une façon de se retrouver devant ce client pour ensuite transmettre à ce dernier la confiance qu’il a les compétences pour être devant celui-ci.
Que ce soit vos clients du passé (qui ont déjà transigé avec vous) ou ceux avec qui vous êtes présentement liés contractuellement, voir même ceux que vous aspirez obtenir, avez-vous un système en place de communication et de quoi s’agit-il? De quoi leur parlerez-vous?
On réalise toujours un peu trop tard qu’on a perdu ou « échappé » un client car son impression de nous, son ressenti ou ce qu’il a entendu dire de nous, n’étaient malheureusement pas au rendez-vous.
Est-ce que tous les clients savent quels sont vos champs d’expertises (si vous en avez) et si vous n’en avez pas, et bien qu’ils sachent que vous êtes un généraliste et que vous pouvez vous occuper de tout… Connaissent-ils bien vos disponibilités, vos procédés, vos valeurs, vos motivations, vos intentions, l’étendu de vos services ?
L’immobilier est et restera un « sport de contact » et c’est à celui ou celle qui sera prêt à aller dans les « bandes » et à prendre les coups qui sortira avec le prix (la « puck ») et cela… confinement ou pas.
Prédiction pour les mois à venir… ça va être un été occupé comme jamais et selon moi, il y aura la foule à la clôture pour quand les portes vont ouvrir, ça se calmera un peu à la fin de l’été pour mieux repartir en automne une fois la confiance de l’emploi bien revenue en place… Bien que je sois née la même journée que lui, je ne suis pas Nostradamus, et mes prédictions ne sont que mes convictions appuyées par un optimisme inébranlable. Mais je préfèrerai toujours voir la lumière au bout du tunnel que me jeter dans le puit… Après tout, je ne suis pas une victime de l’économie puisque étant courtier immobilier, je crée ma propre économie en créant mes propres opportunités car je suis en contact constant avec mes clients… et vous ?